- alexandremillon
Quand la Vie me manque
Quand la Vie me manque, j’ajoute une pierre. Il y a comme ça des textes, qui sont de simples pierres en attente, amassées à la hâte, en vue d’une construction plus élaborée. Parfois, on parvient à élever un mur, avec un certain savoir faire, pierres sèches, emboîtées avec patience, sans mortier. Un de ces murs qui protège davantage qu’il ne sépare, nous dit le sensible. Pas l’écorché d’opérette, qui est en réalité un dur à cuire, mais plutôt la lucidité jusqu’à la peur de la peur. Exploitée, dévastatrice. Un mur nu et simple, une expérience intérieure sans rembourrage. Mais exister, c’est aussi se trouver, de l’autre côté du mur. C’est, se mêler malgré tout au monde, et s’y retrouver.
© Alexandre Millon Photo, Alexandre Millon, un Trullo. Pouilles, Italie.
P.S. Un jour d’absurdie et de tuerie au bout de la rue.
