Un roman tient debout par on ne sait quel miracle, un édifice embrasé par la végétation dans ce qu’elle a de rude et de noueux, telle une église ouverte aux vents et dans laquelle nichent les oiseaux. Ce texte-là n’a pas cette richesse clinquante, mais la pauvreté des humbles dont il tient en estime l'extraordinaire dignité. On y retrouve l’enfance, les meurtrissures des générations précédentes et la joie réappropriée. Le temps ennoblit ses murs, alors que des pans entiers menacent de s’effondrer dans l’oubli. À quoi ça tient une trace ? À la faveur d’une pause, il arrive qu’un(e) passant(e) s’arrête le temps d’une lecture... Texte : Alexandre Millon, Photo, via Antidota.